Mikvé AFIB
Association Féminine Israelite de Bonneuil
En 2022, notre communauté a entrepris un projet ambitieux et profondément significatif : la construction d’un mikvé. Ce bain rituel, ancré dans nos traditions les plus anciennes, représente un lien vital avec notre héritage et nos pratiques spirituelles. Conçu pour répondre aux besoins de notre communauté grandissante, ce mikvé permettra aux femmes de la communauté et des environs de venir se tremper dans un environnement à la fois respectueux et accueillant.
Ce projet n’est pas seulement une construction physique ; il est une affirmation de notre engagement à préserver et à renforcer les piliers de notre foi. Le mikvé offre un espace de pureté, de renouvellement et de réflexion personnelle, jouant un rôle essentiel dans la vie juive.
La réalisation de ce mikvé témoigne de notre dévouement à faciliter l’accès à des pratiques rituelles essentielles, assurant que chaque femme qui le souhaite puisse participer à cette tradition séculaire dans les meilleures conditions. Notre objectif est de créer un lieu qui ne soit pas seulement fonctionnel mais également empreint de sérénité et de spiritualité, où les femmes peuvent se connecter à elles-mêmes et à leur communauté.
Nous sommes fiers de ce pas en avant, qui reflète la dynamique et la solidarité de notre communauté. En ouvrant ses portes, le mikvé nouvellement construit ne sera pas seulement un lieu de purification rituelle ; il sera un symbole vivant de notre héritage partagé et de notre avenir commun. Nous invitons chacun à soutenir ce projet vital, qui enrichira notre vie communautaire et spirituelle pour les années à venir.
Pour en savoir plus
Le principal usage du Mikvé de nos jours, consiste en un rituel de purification des femmes après les périodes de Nidda oud’accouchement et la veille du mariage. Saviez vous que si une communauté a alloué un budget pour la construction d’un édifice religieux, et qu’elle a le choix entre construire une synagogue et construire un Mikvé, la priorité ira automatiquement à la construction du Mikvé ? ‘Hazal (nos sages de mémoire bénie) n’ont cessé d’expliquer l’importance du Mikvé que ce soit en Israël ou dans le monde. Attention, il va de soi que la construction d’un lieu de culte tel qu’une synagogue est également une grande mitsva, seulement la différence est que pour prier il suffira de se retrouver dans une pièce propre, avec un sefer torah et un minyane (une assemblée) de dix hommes. En revanche pour se tremper dans un Mikvé, la simplicité n’est pas aussi évidente, ne serait-ce que par la complexité de la construction de ce dernier.
L’utilisation du Mikvé est mentionnée par quatre fois dans la Torah, il est important de les rappeler afin de comprendre pourquoi il a autant de valeur
1) La femme Nidda (impure), à la fin de son cycle menstruel se trempera au Mikvé (après avoir compté 7 jours propres, les « sheva nekiyim »), elle sera alors permise à son mari. Il s’agit là d’une notion tout à fait céleste qui est très importante, c’est pourquoi être minutieuse de la période de Nidda confère à la femme de nombreuses vertus.
2) La conversion, Toute personne désirant devenir Juive aura le devoir en fin de conversion de se tremper au Mikvé, condition sinéquanone de « purification » avant d’entrer dans sa nouvelle vie d’homme ou de femme Juive.
3) La cachérisation de la vaisselle Tout ustensile fabriqué à l’étranger par des non-juifs devra être trempé (sauf exception : la vaisselle en plastique)
4) La purification rituelle quotidienne ou régulière Comme le Choul’hane Arouh (recueil de lois juives de Rabbi Yossef Caro) le précise, pour se rapprocher d’Hashem dans un but depurification, certains hommes se trempent au Mikvé quotidiennement ou régulièrement comme les veilles de fêtes (Rosh Hashana, Kippour).
Le rapport fondamental qui lie la femme au Mikvé?
Les lois de la Nidda constituent les bases de l’histoire juive, donc la femme qui respecte ces lois perpétue la hala’ha, et transmet aux générations futures les beautés de la religion. Chaque femme qui applique ces lois ressent dans sa vie un bonheur intime qui donne à sa vie conjugale plus de sens et de joie. Quant aux enfants qui viennent à naître de ces unions, ils auront dès leur naissance ce souffle de pureté insufflé.
La tsniout est de rigueur puisque selon la hala’ha une femme qui ira se tremper au mikvé, ne le racontera ni à une amie, ni à une proche. L’immersion comme l’acte intime en lui-même, et les périodes de séparation resteront secrètes au monde extérieur.
Chaque foyer étant construit tel un petit mishkan (petit temple).
Il s’avère cependant que les lois du Mikvé sont très difficiles à comprendre et dépassent de loin l’entendement humain.